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 Entre chien et loups. [Zack ♥]

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Bérénice Metanova


Bérénice Metanova

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MessageSujet: Entre chien et loups. [Zack ♥]   Entre chien et loups. [Zack ♥] EmptyVen 26 Fév - 22:03

Je me suis demandé si les amours d'enfance mouraient toujours ainsi, lentement d'abord, dans un sanglot, avant de s'évanouir comme ça, d'un coup.

Cela faisait maintenant exactement six mois, deux semaines, 3 jours et cinq heures que les bagages à Bérénice s’étaient pour la première posé sur le sol américain avec un gout d’installation définitive. Elle était déjà venue plusieurs fois auparavant, en visite chez ses grands-parents. Mais cette arrivée un pluvieux jeudi après midi avait été écrasant. Elle était tellement seule ici, face aux buildings infinis dans le ciel et les foules qui bougent autour d’elle. Parfois, il lui arrivait de s’arrêter au milieu du trottoir, accablé par l’agitation et l’inexistante paix autour d’elle.  L’Angleterre lui manquait. Hathersage et ses bâtiments en pierre ancienne lui manquaient. Les vergers de pommes qui s’étendaient à l’infini lui manquaient. Ses parents aussi lui manquaient, même si elle les voyait régulièrement grâce à ce miracle qu’est internet.

La chose, la personne, qui lui manquait pourtant le plus, elle ne pouvait plus la voir. Le cœur de la jeune femme se serrait rien qu’a son idée. Le simple fait d’avoir posé sa collection de livres d’Ezra Pound dans sa bibliothèque dans son minuscule appartement avait été trop fort pour elle. Bérénice se sentait comme si elle avait laisser son cœur en Angleterre, et c’était un peu le cas. Elle était partie le cœur léger, en saluant frénétiquement son petit ami Ezra jusqu’au dernier moment. Une relation a distance, avec un océan qui les sépares, c’est peut être difficile, mais réalisable. Ils étaient jeunes et rêveur, idéalistes. Ils s’étaient fermement imaginé que c’était simplement une question de volonté, s’ils le voulaient vraiment leur relation pouvait continuer. Elle avait continué durant deux mois. Puis un jour en pleine nuit Bérénice avait reçu un appel d’Ezra en pleure, lui disant qu’il avait fait une énorme erreur, mais qu’il était tombé amoureux d’une autre fille et qu’ils ne devaient plus continuer à se « voir ». Elle se retrouvait donc dans une ville immense, seule.

En semaine c’était plutôt simple. Elle avait son travail qui lui prenait tout son temps. Elle passait beaucoup de temps chez ses grands parents, essayant de recueillir un maximum de témoignages, de petits moments de leur vie. Même s’ils étaient réticent à parler de leur « première » vie en Russie. Le plus dur, c’était le week-end, lorsqu’elle était toute seule chez elle. La majorité du temps, elle se sentait tellement oppressée dans son petit appartement au 10ème étage d’un immeuble, elle qui a peur de la hauteur, qu’elle sortait en ville. Elle se perdait presque toujours. Mais c’est en se perdant que l’on trouve les meilleurs endroits. C’est ainsi que ce dimanche après midi, alors qu’il pleuvait comme elle l’avait rarement vu, et elle était anglaise après tout, ses pieds l’avait menée à Central Park. Bérénice y savourait ce qui ressemble le plus à du « calme » à New York. Elle trouvait aussi incongru de laisser cet espace vert au milieu d’une ville envahissante. Ironiquement, Bérénice trouvait que Central Park était la parfaite métaphore de sa situation : Perdu au milieu d’une immense ville. Elle avait enfilé sa vieille paire de doc martens achetée le jour de ses 18 ans et son imperméable jaune et elle était sortie, finissant assise sur un banc au bord du lac. Bérénice était restée assise un long moment, la tête dans les nuages.

Alors que le soleil commençait à se coucher et que la pluie s’était arrêtée, Bérénice avait lentement repris le chemin de son appartement. Elle continuait de rêver, portant peu d’attention à son environnement. Elle fut cependant sortie de sa stupeur lorsqu’elle trébucha sur une stupide racine et bouscula quelqu’un. Manquant de tomber, elle s’était rattrapée en agrippant le poignet de l’inconnu. La seule chose qu’elle fut capable de faire était de furtivement jeter un coup d’œil au visage de la personne. C’était un jeune homme qui devait avoir à peu près le même âge qu’elle, ses yeux étaient ambrés et étonnamment bienveillant. D’habitude lorsqu’elle bousculait quelqu’un après avoir trébuché, la personne la repoussait en lui disant de ne pas gêner. Cet inconnu semblait différent, presque amusé. Mais par-dessus toutes ces interrogations, Bérénice se demandait particulièrement pourquoi sa main refusait de lâcher cet inconnu, alors qu’elle était bien fixe sur ses deux pieds de nouveau. Et c’est quoi cette chaleur étrange subitement ? …
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MessageSujet: Re: Entre chien et loups. [Zack ♥]   Entre chien et loups. [Zack ♥] EmptyLun 29 Fév - 17:02




Only you can be the aching in my heart The only animal I couldn't fight


Pourquoi j'ai accepté de venir? S'il y a bien une chose que je déteste c'est aller à des sortes de fêtes où l'ont " bizute " les petits nouveaux. Même si nous sommes tous passés par là, je ne me sentais pas à mal place ici. Nous sommes du même régiment, au même grade, et sommes des camarades, mais faire passer des sort d'épreuves aux nouveaux, j'ai toujours trouvé cela bien bas. " Amuses toi, Leighton! ", " T'es vraiment pas drôle, hein... "; contrairement à eux je ne prend aucun plaisir malsain à voir des personnes faire des choses stupides pour que les autres les considèrent comme des notre. Je me contentais de rester dans mon coin à distance des événements.

L'ambiance qui régnait était gaie et remplie de rire, mais définitivement pas mon genre d'humour. Mal à l'aise à cette fête, je remet en place ma cravate toutes les dix minutes comme si elle avait un défaut. C'était plutôt moi qui avait un défaut, mais on fait avec. Je commence à croire de plus en plus que mourir d'ennuie est possible, jusqu'à ce que mes yeux glissent vers une fenêtre. Le temps a mit longtemps à passer, mais il était enfin temps. C'était l'heure bleu, entre chien et loup. Je me décide enfin à quitter la partie en saisissant ma veste accordé à mon pantalon et ma cravate de smoking noir.

Aussitôt que je sors, je défais ma cravate et déboutonne les deux premiers bouton de ma chemise. Je n'ai jamais aimé les smokings, toujours trop formels et inconfortables. Je glisse ma cravate dans ma poche et me met en route en direction de Central Park qui ne se situe pas bien loin de chez moi. C'est dingue à quel point un simple parc arrive à apaiser mon esprit. On est rapidement submergé dans une si grande ville. Alors j'errais, j'errais jusqu'à finalement me retrouver sur les sentiers de Central Park.

Tandis que je remettais en place ma manchette, une main vint se poser à l'endroit même, cette même personne manquant de me tomber dessus. Je pose ma main sur sa hanche par réflexe et pour l'aider à retrouver son équilibre. Je pose ainsi mon regard sur elle, sur ses yeux couleur tanné comme la gueule d'un loup, sur ses lèvres fines et son visage parfaitement tracé. Je n'étais qu'un silhouette hébétée à côté d'elle. Je souris chaleureusement à la jeune demoiselle qui venait subitement de sortir de sa rêverie pour reposer ses pieds sur terre. A croire qu'il n'y a pas que la vue de Central Park qui est dépaysant. Je remerciais n'importe quel Dieu pour avoir créer ce miracle, rendant finalement ma journée intéressante .

Tout va bien mademoiselle?


Clairement elle n'avait rien, ça arrive tout simplement à n'importe qui de trébucher. Elle est chanceuse de ne pas être tombée sur ces stupides New Yorkais sans manières qui vous remettaient tout de suite dans le droit chemin comme si tout était de votre faute.



I hope you don't mind that I put down in words
How wonderful life is now you're in the world



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MessageSujet: Re: Entre chien et loups. [Zack ♥]   Entre chien et loups. [Zack ♥] EmptyLun 29 Fév - 21:15

« - Ne te donne pas cette peine, OK ? Tu fais ça avec tout le monde ? Rester sous la pluie et demander aux filles pourquoi elles sont tristes ? Tout ça pour te moquer d'elles ensuite ? Pourquoi t'excuser ? »

Pour une raison qui lui était alors encore totalement inconnue, Bérénice était particulièrement troublée par la présence de ce jeune homme. Elle avait le souffle court et sentait le rouge lui monter aux joues. C'était une réaction ridicule. La présence aussi proche d'un parfait inconnu ou sa main sur la hanche à la jeune fille ne devrait pas autant la déstabiliser. Elle avait trébuché, sa malchance légendaire s'était abattu et avait fait que ce jeune homme se retrouve face à elle, il l'avait rattrapée, fin de l'histoire. Elle ne le reverrait plus jamais dans une ville aussi grande que New-York. Relâchant enfin son poignet, elle pris quelque centimètre de distance, mais la main du jeune homme restait posée sur sa hanche, et étrangement cela ne la gênait pas. Elle était troublée mais elle se sentait en sécurité avec lui, même si ça pouvait être une grande erreur. Il y avait quelque chose entre ses yeux pétillant et son sourire chaleureux qui la faisait se sentir en confiance. Elle remarquait aussi maintenant qu'il était vêtu d'un smoking, un vêtement bien curieux pour une promenade à Central Park. Il avait cependant enlevé sa cravate et ouvert les deux premiers boutons de sa chemise, permettant à Bérénice de voir le creux de son cou. Son regard s'attarda un peu trop longtemps sur ce creux, la faisant rougir encore plus. Cette situation était définitivement bien trop étrange.

Alors qu'elle entrain presque de nouveau dans sa rêverie, Bérénice entendait le jeune homme lui demander si elle allait bien. Il avait même ajouter "mademoiselle", ce qui flattait Bérénice, elle qui était en âge d'être mariée et d'avoir au moins un enfant déjà. Elle recula encore, brisant tout lien physique. Sa hanche lui paraissait froide et vide soudainement... Elle allait bien, mis à part une douleur qui commençait se faire sentir dans la cheville, mais dont elle n'allait pas l'informer. Bérénice ne voulait pas de sa pitié. Elle ne voulait pas remplir le stéréotype de la jeune fille en détresse qui allait devoir se faire raccompagner par un parfait inconnu, mais surtout parfaitement sexy. Tentant de tenir debout et droite malgré la douleur, elle souri chaleureusement à son tour en disant :

« Oh je crois que tout va bien ne t'inquiètes pas, mais merci. J'ai déjà connu pire, et sans personne pour me rattraper. »

Elle ne pouvait pas être plus honnête. Une fois, elle était tombée alors qu'elle était en vacances au cottage de ses parents à Lamorna, et elle s'était alors tellement réduit sa cheville en pièce détachée que cela avait mis fin a ses rêves de danseuse étoile. Cela n'avait pourtant pas mis fin à son amour pour ce bout de paradis à l'extrême ouest de l'Angleterre. Encore une chose qui lui manquait ici au Etats-Unis, le bruit de la mer, fracassant, qui s'écrase contre les rochers, qui vient éclabousser vos pieds et le vent qui souffle tellement fort qu'il semble vous emporter vers l'océan, vers l'infini... A New-York il n'existait comme infini et comme liberté seulement le ciel au milieu de Central Park, vide de buildings plus haut que les nuages.

Malheureusement, sa cheville lui faisait de plus en plus mal. Elle essayait en vain de poser le moins possible le poids de son corps dessus, mais elle ne pu s'empêcher de gémir faiblement. Enfonçant ses mains dans les poches de son imperméables, elle essaya vaguement de sourire à nouveau en disant :

« Je suis vraiment désolée, mais je crois que je me suis tordue la cheville. Tu peux juste m'aider à m'asseoir sur le banc là bas ? Je me débrouillerait pour rentrer chez moi après. »

Elle haïssait vraiment cette sensation de faiblesse, de dépendance, de perte de contrôle. Elle haïssait l'idée de devoir demander de l'aide à un inconnu juste parce qu'elle était incapable d'aligner trois pas sans tomber. Cette maladresse légendaire la suivait depuis son enfance, mais lorsqu'elle dansait, elle disparaissait furtivement. Lorsqu'elle dansait, Bérénice se sentait libre et légère, libérée de son fardeau. Lorsqu'elle dansait, Bérénice se sentait plus vivante que jamais.
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MessageSujet: Re: Entre chien et loups. [Zack ♥]   Entre chien et loups. [Zack ♥] EmptyLun 7 Mar - 3:38




You're mine. And I'm yours.


Depuis combien d'années n'ai-je pas ressenti ce sentiment? Celui de se sentir mis à nu, comme si cette personne pouvait lire en nous comme dans un livre ouvert. Mais que pouvais-je donc, moi, offrir à cette demoiselle aux cheveux d'ébène dont le seul contact m'emplissait d'un tel respect mêlé d'attirance? J'observais son magnifient visage aux traits joliment ciselés et, en vérité, nul adorateur n'eût pu la contempler plus intensément. Il n'y avait jamais eu, dans ma vie une femme qui répondit à mon romanesque idéal de l'amour, pas une seul que j'admirais réellement, pour qui j'aurais volontiers donner ma vie et qui eût compris mon exigence d'une confiance, d'une abnégation et d'un loyalisme absolus. Je n'irais pas jusqu'au point de dire que je n'aimais pas mes anciennes conquêtes, mais je suppose que c'était une autre espèce d'amour. Je ne connaissais rien de cette femme, et pourtant, en à peine quelques minutes, elle m'a fait découvrir une autre sorte d'amour. Puis sa fierté, ses manières, sa beauté - et qui eût pu y résister tout à fait insensible? - me donnaient forcément à croire que j'avais enfin trouvé quelqu'un qui correspondait à mon idéal. Le problème était de l'attirer vers moi. Que pouvais-je lui offrir, à elle qui venait aimablement, mais avec fermeté rompre tout contact? Ce dernier geste me ramena à la réalité. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux et penche légèrement la tête en riant doucement.

Je suppose que l'on connait toujours pire un jour.


Quand on trébuche, on se dit que c'est qu'un peu de malchance, il y a pire. Quand on grandit, tout paraît plus insignifiant tout d'un coup. Puis les dangers sont plus moindres; on grandit avec. La peur est partout et vit dans chaque humain. Mais c'est à la fois ce qui nous rappelle qu'on a encore des choses auxquelles on tient, des personnes pour qui on se bat.

Alors que je la vois passer d'un pied à l'autre comme si elle chancelait, son si joli visage se tord en un gémissement de douleur qui aussitôt m'alerte. J'aurais dû faire plus attention à elle plutôt que de rêvasser. Je m'approche d'elle, brisant la distance qui séparait nos deux corps qui, tantôt étaient à cheval l'un sur l'autre, et qui ne demandaient que ça. Je saisi son bras, le sortant que sa poche, que je passe derrière mon cou et passe moi-même mon bras derrière son dos et passe ma main dans sa poche où son autre main s'enfonçait. Je détend se doigts pour les entremêlés aux miens et lui sourit bienveillamment. Je ne voulais pas rendre l'atmosphère plus bizarre qu'elle ne l'étais déjà, mais simplement la réconforter et lui montrer que je ne compte pas rester les bras croisés. Je pense au fait que ma main se trouve à quelques couches de vêtements d'une des parcelles de sa peau nue, et rien que cette pensée, ma foi futile, arrive à me satisfaire. Je la prend en aparté pour la mener vers le banc, sans forcément l'asseoir.

Ne soyez pas désolée, ce n'était pas votre faute. Mais, pardonnez-moi mais je ne compte pas vous laisser seule. Je dormirais mieux en vous sachant rentrée saine et sauve chez vous plutôt qu'assise dans le parc. Et vous ne risquez sans doutes pas de tomber sur quelqu'un d'aussi bienveillant et altruiste pour vous aider. J'insiste, laissez moi vous conduire chez vous, ou du moins vous pouvez même venir chez moi, ça ne me dérange pas, au contraire. Mais je vous en supplie, ne me demandez pas de vous laisser souffrir seule ici.




And if we die, we die. But first we'll live.


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MessageSujet: Re: Entre chien et loups. [Zack ♥]   Entre chien et loups. [Zack ♥] EmptyMar 8 Mar - 1:20

Il n’avait nul besoin de me parler sous la pluie. Il n’avait nul besoin de dire quoi que ce fût tout haut, car il disait tout avec ses yeux.
Je te veux.


Elle ne connaissait même pas son prénom, et pourtant. Pourtant il y avait cette petite flamme au fond ses yeux, cet air vaguement béat sur ses lèvres. Il y avait cette absence de mot sans pour autant que le silence ne sois pesant, gênant. Bérénice ne s’était jamais sentie autant attirée par quelqu’un. Il n’est pas question ici d’une attirance sexuelle, d’un désir. Mais plutôt d’une intense envie d’en savoir plus sur lui, d’encore entendre sa voix légèrement rauque. Quelque chose dans son apparence, dans sa manière de se tenir et dans son regard lui disait que cet homme n’était pas comme les autres. C’est toujours stupide de penser cela puisque chaque être humain est différent. Mais lui, il avait ce quelque chose en plus que seulement très peu de personnes ont. Une sorte d’aura, une lumière bienveillante autour de lui. Bérénice avait brisé le contact. Parce que cela l’incommodait de se sentir tellement proche d’une personne qu’elle ne connait pas. Peut être était-il en couple, ou marié, peut être était-il déjà père et comblé. Quelque chose dans son regard lui disait que non, mais vous ne pouvez jamais être sur. Elle avait brisé le contact car son cœur, qui battait tellement vite à cet instant, était encore douloureux la nuit, lorsqu’elle était éveillée, lorsqu’elle avait le temps de réfléchir. Elle pensait souvent à cette phrase d’un chanteur français qu’elle affectionne particulièrement « Et si deux tours manquent à New-York, mon amour, toi, tu manques à moi. ».

Il semblait nerveux, peut être même tendu. Mais sa cheville lui faisait horriblement mal. Bérénice aurait du prendre ses pieds à son cou quand elle le pouvait encore et s’enfuir. Le remercier, et s’enfuir. Autrement, elle avait cette tendance à trop rapidement s’attacher aux gens et à trop être déçue. Lorsqu’il vit qu’elle était souffrante, presque en même temps que sa demande, le bel inconnu se rapprocha de nouveau trop dangereusement d’elle. Il avait sans hésité, d’un geste ferme mais néanmoins empli d’énormément de douceur, sorti la main de la jeune fille de la poche de son imperméable afin de la glisser derrière son cou. Il avait aussi passé sa main derrière son dos. Elle sentait de nouveau cette chaleur irradiante, ce bien être. Elle sursauta presque lorsqu’elle senti quelque chose de froid toucher son autre main. Il avait glissé sa main dans cette petite poche, mélangeant leurs doigts, décontractant la main crispée de douleur de la jeune fille. En temps normal, son esprit rationnel lui aurait probablement conseillé de partir en courant, car même si son sourire était bienveillant ses intentions pouvaient être à l’opposé. Bérénice avait toujours sagement écouté les conseils prodigués des milliers de fois par sa mère sur le perron de leur maison à Hathersage : Ne parle pas aux inconnus, si quelqu’un que tu ne connais pas t’approche, cours le plus rapidement possible. Comme si quelqu’un aurait pu lui vouloir du mal à Hathersage.  Mais ici à New-York, tout était différent. Les gens sont stressés, parfois blessant. Certaines personnes ont de mauvaises intentions, qu’elles soient du à l’influence d’alcool ou de drogues ou tout simplement d’un mauvais caractère. New-York n’était pas Hathersage, mais cet homme n’était pas non plus mauvais. Il semblait réellement s’inquiéter pour Bérénice. Alors qu’il la guidait doucement, précautionneusement vers le banc désigné, il lui expliquait qu’il ne comptait pas la laisser seule et qu’il devait insister pour la raccompagner chez elle où… Chez lui.

Elle était flattée, et gênée. Son propre appartement était relativement loin, mais elle n’était tout de même pas assez dupe pour le laisser la conduire chez lui. Après tout, ils se connaissaient à peine depuis quelques instants, n’ayant même pas échangés leurs prénoms. S’arrêtant devant le banc, elle dénoua gentillement leur étreinte, gardant cependant la main dans sa poche fermement serrée. Nerveuse à son tour, elle reprit ce même geste qu’il avait effectué un peu plus tôt, passant la main dans ses cheveux tout en souriant.

« Ecoutez. La douleur devrait assez passer pour que vous puissiez me raccompagner chez moi dans un instant, puisque vous insistez. Ma cheville est seulement fragile à cause d’un accident de danse une demi-éternité plus tôt. En attendant, si vous le souhaitez, nous pouvons nous asseoir sur ce banc et eum… Nous connaitre ? Puisqu’il semble que la fatalité ai décidé que nous nous rencontrons aujourd’hui »

Quand elle était nerveuse ou fatiguée, Bérénice avait cette fâcheuse habitude de toujours raconter beaucoup de choses totalement inintéressantes. Cela avait beaucoup amusé ses amis à Oxford puisqu’ils jugeaient que c’était du doping involontaire : En effet, elle pouvait sortir et paraitre ivre sans pour autant boire une goutte d’alcool. Tout en s’évitant le mal de tête le lendemain. Pas qu’elle ne buvait pas d’alcool, elle était russe et anglaise après tout, mais en petite mesures. Bérénice détestait ce sentiment de perdre pied, de ne plus réagir à sa propre volonté. Être amoureux avait les mêmes inconvénients, mais avec des biens meilleurs conséquences que l’alcool. Tout en plongeant ses yeux dans les ambres fascinants qui lui faisaient face et en souriant nerveusement elle dit enfin :

« Je m’appelle Bérénice. Bérénice Zelda, pour être exacte, mais c’est un peu galère de ne pas être assimilée à une princesse de jeu vidéo alors Bérénice suffit. Et je viens d’Angleterre, si jamais tu n’as pas remarqué l’accent. »

Cela semblait tellement simple de lui parler, presque naturel. Comme si elle l’avait connu toute sa vie et savait déjà tout sur lui.
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